Une table-ronde débat organisée par Kaliop
Le numérique a ouvert à la fin du XXème siècle une myriade de possibilités : partage quasi sans limite des connaissances, facilitation de communication à travers le monde, ouverture de nouveaux marchés… Il semblait porteur d’une nouvelle liberté. Pour nombre de ses créateurs, il est ainsi apparu comme la clé d’une utopie inédite, mais qui a malheureusement fait long feu.
Ingérence étrangère dans les élections à travers les réseaux sociaux, utilisation peu éthique des données personnelles récoltées par des entreprises, montée de la menace des cyberattaques, augmentation du poids du numérique dans nos émissions carbones… les exemples des abus du potentiel digital et de leurs effets négatifs sur la société sont nombreux, révélant la part sombre du numérique. Pour les experts du domaine qui ont été bercés au doux son du dogme californien, c’est alors l’heure du désenchantement. Ont-ils créé un monstre qui leur échappe, lancé dans une course sans limite aux performances financières ? Le numérique s’est-il laissé détourner de son ancrage dans le réel et en particulier de la nature ?
A l’heure où le digital s’est introduit dans presque toutes nos expériences du quotidien, nous rendant dépendant de par la valeur qu’il nous apporte, est-il encore possible de le changer ? Comment retrouver des bases saines, en conservant certains principes tout en réformant ce qui doit l’être ? Voire en faire un fer de lance d’un monde plus responsable envers les territoires et la planète ?
Maîtresse de conférences, Sciences de la Communication, Université de Lille-Fasest-Département Culture/ IRCAV-Paris Sorbonne Nouvelle/Labo Citoyen, Laurence Allard étudie les usages sociaux, citoyens et créatifs du numérique. Son dernier ouvrage paru "Ecologies du smartphone", a été publié aux éditions Le Bord de l'Eau, en 2022, en collaboration avec Alexandre Monnin et Nicolas Nova.
Né en 1980, Aurélien Bellanger est l’auteur de 6 romans, tous parus aux éditions Gallimard, de La théorie de l’information au Vingtième siècle. Il exerce par ailleurs comme chroniqueur au service de différents médias.
Antoine Mestrallet est l’instigateur d’hérétique, une structure qui pense, crée et transmet des numériques alternatifs, émancipés de la doxa de la Silicon Valley. Il enseigne à Sciences Po Paris et à l’ESCP sur le thème des idéologies sous-jacentes au développement du numérique.
Avec 15 ans d’expérience dans le numérique et une forte expertise en interfaces, ergonomie et design thinking, Chloé accompagne ses clients dans la création et l’optimisation de leur digital factory. Certifiée Accessiweb, Qualité Web et Eco-conception, elle fait de l’accessibilité numérique une priorité dans les projets auxquels elle contribue.